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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 10:26

 

Quatre pays d’Afrique se sont regroupés, du 28 au 31 mars 2011, au Grand hôtel de Bamako, pour lancer le projet « renforcement de la recherche et développement des systèmes semenciers ».

 

L’objectif est de faire participer tout un chacun à la prise de décision autour du système semencier. Le Mali produit beaucoup de céréales, mais les semences utilisées ne sont pas toujours certifiées. « Ce projet est né du fait qu’il existe de nombreux problèmes liés à la production et à la distribution des semences dans nos pays. Donc nous comptons mettre en exergue le travail de synergie des chercheurs, des distributeurs et des paysans dans l’utilisation des intrants et des semences », explique Lamissa Diakité, coordonateur sous-régional du projet et chercheur à l’IER (institut d’Economie rurale) du Mali.

 

Ce projet de deux ans et demi vise aussi à regrouper les chercheurs et les acteurs directement liés aux ventes des intrants et de développer un plan de travail consensuel, dès la première année.

 

L’objectif de l’atelier est aussi d’identifier les voies et moyens pour augmenter les capacités des producteurs à juger la qualité des nouvelles variétés de semences et à devenir des utilisateurs d’intrants commerciaux. Des problèmes persistent, selon Soumaïla Maïga, producteur et distributeur de semences, directeur de la société semencière Nakoshi au Mali : « le problème se situe au niveau de l’utilisation des semences traditionnelles qui ne respectent pas de normes de conservation ni de conditionnement. Les paysans doivent être sensibilisés sur les effets bienfaiteurs des semences de base. »

 

Les chercheurs estiment que ce nouveau projet va porter tous ses fruits. Au Mali comme au Burkina Faso, les zones semi-arides serviront de sites d’expérimentation à la recherche et de développement des systèmes semenciers. Au Ghana et au Cameroun, les zones sub-humides sont concernées par l’intervention des experts pour la mise en œuvre du projet. « C’est une zone qui présente à peu près le même climat qu’au Mali. Les semences concernées sont destinées à la production de céréales en grande majorité », précise Ngoucheme Réné, agro-socio-environnementaliste, à l’institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD), représentant du Cameroun dans le projet.

 

Les 550 milliards de Francs CFA environ, investis par l’Australie pour le financement de ce projet vont, selon nos interlocuteurs, largement contribuer à l’amélioration et au suivi qualitatif et quantitatif des semences et permettre de garantir une meilleure production de tous les produits agricoles de première nécessité, en Afrique.

 

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