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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 14:33

Plus de 15 % de la population malienne développent des signes de drépanocytose. Créé pour relever ce défi, le CRLD (centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose) a ouvert ses portes, en avril 2010, à Bamako, la capitale malienne, non loin du centre hospitalier universitaire du Point G. Les patients traités ici présentent diverses formes de la maladie.

 

La drépanocytose change la forme des globules rouges. Ces derniers ressemblent à des faucilles qui altèrent la circulation du sang, provoquant une sorte d'embouteillage dans les veines. Alors, les organes ne sont plus oxygénés correctement. Elle est le résultat d'une mutation d'un gène destiné à lutter contre le paludisme. Ce gène fabrique l’hémoglobine, la protéine des globules rouges, qui transporte l'oxygène, dans le sang. Cette hémoglobine attire moins les moustiques, mais provoque aussi cette maladie des globules rouges.

 

Donc, on dit d'un patient qu'il est drépanocytaire homozygote ou SS, lorsqu’il possède, dans son patrimoine génétique, deux gènes anormaux (S) de l'hémoglobine. Le gène normal de l'hémoglobine s'appelle A, d'où la forme AS de la maladie. S’il est atteint de la forme AS ou hétérozygote, les crises ne se manifestent pas généralement. Mais il ne transmet pas obligatoirement la maladie à sa progéniture contrairement à celui atteint de SS.

 

Hawa Thiam est la mère d’une fille de 6 ans. Elle souffre de la forme majeure dite SS (entendez drépanocytose homozygote), dont les signes cliniques apparaissent, quelques mois après la naissance. Cette forme se transmet par les deux parents. « Je souffre moi-même de drépanocytose. Ma fille a cette forme. Très souvent, des crises se manifestent. C’est très douloureux », confie amèrement Hawa. Dr Boubacar Maïga, médecin au CRLD, confirme ses dires, en ces termes : « La forme SS  se caractérise par des douleurs au niveau des articulations. Le patient souffre également de très fortes fièvres ». 

 

La drépanocytose se manifeste plus souvent, en période de froid. C’est le cas, en ce mois de janvier. Selon le directeur adjoint du CRLD, Abdoulaye Camara, « le centre reçoit plus de 20 patients par jour. Les enfants sont pris en charge tout comme les adultes. Certains patients viennent aussi pour faire le test de confirmation ou non de leur état drépanocytaire ».

 

La recherche est l’une des étapes-clés pour effectuer une bonne prise en charge des malades. Au CRLD, un laboratoire est mis en place pour cela. « Nous sommes en train d’effectuer des recherches pour en révéler les causes biologiques. Pour l’instant, la manifestation clinique est évidente ; cependant, d’autres recherches restent à faire pour en savoir davantage. Nous allons faire des prélèvements sur les patients, étant donné que nous les suivons, durant toute l’année », affirme Aldjouma Guindo, chef du laboratoire.

 

Cinquante millions de personnes, dans le monde, sont atteintes de drépanocytose, chaque année, et 300 000 enfants naissent avec cette anomalie génétique. La région la plus touchée est l'Afrique sub-saharienne, donc le Mali, où un nouveau-né sur 100 en est victime.

 

Diénéba Dème

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commentaires

D
<br /> Très bel article. Félicitations! J'en profite pour lire les autres articles. Je ne sais pas qui tu es, mais, tu as une belle plume.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Bonjour, merci pour votre commentaire, vous pouvez aussi visiter notre blog j'écris des articles là bas aussi<br /> <br /> <br /> http://ouestafrikablog.net<br /> <br /> <br /> Ma page facebook Dieneba Dème<br /> <br /> <br /> <br />